S’inscrivant dans la tradition de l’école française du billet (maquette réalisée par un artiste, billet présenté comme un tableau, notamment), les billets des départements et territoires français d’outre-mer illustrent des faits marquants, des personnages illustres de l’histoire des départements et territoires concernés ou présentent des paysages ou des scènes de la vie économique locale. Ils se démarquent toutefois des billets métropolitains par des couleurs généralement plus vives et, bien entendu, par les sujets représentés.
Créé en 1959, l’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (IEDOM) avait, originellement, notamment, en charge l’émission des billets de banque spécifiques aux départements français de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, de La Réunion et de Saint Pierre-et-Miquelon. La monnaie métropolitaine (le franc français, puis l’euro depuis 2002) ayant seule cours légal dans ces départements depuis les années 1970, l’IEDOM n’émet plus ses propres billets. Ses activités actuelles, menées pour le compte de la Banque de France, peuvent être regroupées en trois catégories : des missions de banque centrale (dont la mise en circulation et l’entretien de la monnaie fiduciaire – les billets en euros –, la cotation des entreprises en vue de la mobilisation des créances privées dans le cadre des opérations de refinancement de l’Eurosystème, la surveillance des systèmes et moyens de paiement, le relais sur place des autorités françaises de surveillance du système bancaire et financier), des missions de service public (en particulier, la mise en circulation des pièces de monnaie en euros, la gestion des comptes du Trésor public, le secrétariat des commissions de surendettement ou l’observatoire des tarifs bancaires), enfin des missions d’intérêt général (telles que l’observatoire économique et financier, la médiation du crédit aux entreprises ou la production d’informations pour la communauté bancaire).
Le billet de 100 francs
Le billet de 100 francs émis par l’IEDOM présenté ici a été mis en circulation en 1966 dans les trois départements de la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique. Il est un exemple d’illustration par un billet d’un épisode marquant de l’histoire de l’outre-mer : l’abolition de l’esclavage en 1848. Il représente, en effet, le buste de Victor Schoelcher, initiateur de l’abolition de l’esclavage dans les territoires français.
Créé en 1967, l’Institut d’émission d’Outre-mer (IEOM) met en œuvre, en liaison avec la Banque de France, la politique monétaire dans les territoires français d’Outre-mer (Nouvelle Calédonie, Polynésie française et Wallis et Futuna) et définit les instruments nécessaires à sa mise en œuvre. Il émet ses propres billets et pièces, libellés dans la monnaie qui a cours dans ces territoires, le franc CFP (Communauté financière du Pacifique), qui a une parité fixe avec l’euro. Ses autres missions sont comparables à celles qu’exerce l’IEDOM dans sa zone de compétence. S’y ajoute l’établissement de la balance des paiements de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française.
Le billet de 500 francs
Le billet de 500 F, émis par l’IEOM en 1969, présenté ici, montre une autre facette des billets d’outre-mer, la représentation d’aspects de la vie locale : au recto, le buste d’un pêcheur polynésien, avec, en arrière-plan, un paysage des îles Marquises ; au verso, la tête d’un jeune homme d’Ouvéa (îles Loyauté) devant un paysage de rochers de Hienghène (Nouvelle-Calédonie).
Pour en savoir plus
Historique des billets de l’IEDOM
Mise en circulation et entretien des billets de l’IEOM
Publié le 13 Mars 2012. Mis à jour le 08 Mars 2022