Des échanges permettant de répondre aux besoins, en passant par les interrelations des acteurs au sein du circuit économique jusqu’aux fonctionnements théoriques et pratiques des marchés régissant l’offre et la demande. Faites vos premiers pas dans la culture économique avec cette visite virtuelle.
Échange
Tout faire soi-même ?
L’économie est indissociable des échanges de ressources rares entre les individus pour répondre à leurs besoins. Mais pourquoi échanger ? Ne peut-on pas tout faire soi-même ? Laissons Thomas Thwaites, un artiste anglais, répondre à cette question alors qu’il fabrique lui-même son nouveau grille-pain.
Thomas Thwaites a bien retenu la leçon. Avec le développement des sociétés et de la technologie, nos besoins ont évolué et se sont complexifiés. Les échanges de ressources rares telles que les matières premières mais aussi les compétences, permettent de répondre plus efficacement à nos besoins dans un temps plus court. Chaque individu a donc intérêt à se spécialiser dans un domaine et à développer les échanges pour répondre à ses autres besoins.
Une monnaie de 30kg
Avec le développement du commerce international est venue la question de la création d’un outil servant d’intermédiaire aux échanges et permettant d’éviter les soucis liés au troc : la monnaie. Si aujourd’hui nous avons l’habitude d’utiliser des pièces et des billets, certaines formes de monnaies peuvent être très surprenantes.
La pierre de YAP n’est qu’un exemple parmi d’autres de forme de monnaies "atypiques". Quelle que soit sa forme, une monnaie doit répondre à trois fonctions : intermédiaire des échanges, réserve de valeur et unité de compte. L’usage des monnaies a permis de faciliter les échanges et a fortement contribué au développement du commerce à l’échelle internationale.
Les gains et les risques du commerce international
L’ouverture au commerce mondial et à la mondialisation soulève de nombreuses critiques. Quels sont les avantages que l’on peut attendre ? Sont-ils suffisants pour compenser les désavantages ? Ecoutons ce qu’en disent les économistes.
S’il est bien encadré, le commerce mondial a de nombreux avantages pour les pays qui y participent : développements économique, technologique et sociétal mais également réduction de la pauvreté et l’accès à une plus grande diversité de biens et services. On a ainsi pu observer ces 100 dernières années un phénomène de mondialisation des économies et des échanges avec pour conséquence une explosion de la croissance dans certains pays alors que d’autres en sont toujours au même point.
Acteurs
Made in partout
Aujourd’hui, nous produisons et nous consommons international. Même nos besoins élémentaires, comme se nourrir ou s’habiller, proviennent bien souvent d’une chaine de production internationale. Ce processus a été accéléré par la baisse des coûts de transport de marchandises, en particulier le transport maritime. Mais au fait, par combien de pays un jean passe-t-il avant d’arriver dans nos placards ?
Le Yaourt
L’Ordinateur portable
Le Jean
L’Avion
La Crème anti-âge
La mondialisation a amené à pousser les pays à se spécialiser non pas dans des types de productions mais dans certaines étapes de la production. On observe ainsi une dispersion des étapes de production dans différents pays pour profiter des avantages comparatifs de chaque pays, réduisant ainsi les coûts de production.
Qu’est-ce que la croissance économique ?
L’augmentation des échanges et la mondialisation a entrainé une accélération de la croissance économique mondiale. Mais comment la croissance économique est-elle calculée et quel est le lien avec le PIB (Produit Intérieur Brut) ?
La croissance économique, mesurée par le taux de croissance du PIB, permet de mesurer la bonne santé économique d’un pays. Plus un pays bénéficie d’une croissance économique importante, plus il peut en faire bénéficier ses résidents et investir pour l’avenir.
Qui sont les acteurs de l’économie ?
La croissance économique est la conséquence de la production et des échanges entre des agents (ou acteurs) économiques. La comptabilité nationale permet d’identifier ces différents acteurs ainsi que les rôles principaux de chacun.
Découvrir le jeu "Reliez les acteurs"
Les agents économiques effectuent des échanges de biens et services, (vente d’une production, par exemple), mais également des échanges de flux monétaires (paiement des impôts). Ces différents échanges forment ce que l’on appelle "le circuit économique".
Le circuit économique
Le circuit économique est formé par les échanges entre les acteurs économiques mais ces catégories sont composées d’individus qui permettent aux flux de biens et services et aux flux monétaires de circuler, nourrissant ainsi la croissance.
Le bon fonctionnement économique d’un pays dépend de la fluidité entre la production, la dépense et la répartition. Ces trois actions forment ainsi les rouages interdépendants de cette mécanique dont chaque agent économique (ménages, Etat, entreprises ou agents financiers) contribue au bon fonctionnement.
La valeur de la production domestique des ménages
Les ménages contribuent à la croissance économique et à la production en travaillant contre un revenu qu’ils utilisent en consommant ou en épargnant. A cela s’ajoute les tâches dites "domestiques" qui sont également des formes de production de services que les ménages se rendent à eux-mêmes et pour lesquels ils ne reçoivent pas de revenus.
Quelle est la valeur de cette production domestique ?
Découvrir l’application "Valoriser votre temps"
La production domestique n’est pas prise en compte dans le calcul du PIB et reste donc économiquement "invisible". Avec l’"uberisation" grandissante de ces services (livraison des courses, dog Sitter pour promener son chien...) dans certains pays, ces productions domestiques se transforment en productions "marchandes" qui sont prises en compte dans le PIB. Pour autant, la production domestique "invisible" reste très importante dans la production de services en particulier pour les ménages des pays pauvres.
Dans la peau d’un banquier
Les agents financiers, en particulier les banques, jouent un rôle très important pour le bon fonctionnement du circuit économique. Grâce à son action d’intermédiaire entre les agents en capacité de financement et ceux en besoin de financement, il permet à la monnaie d’une économie de financer de bons projets, limitant ainsi les risques.
Découvrir le jeu "Dans la peau d’un banquier"
Pour bien remplir leur rôle d’intermédiaire, les banques doivent être particulièrement vigilantes aux risques qu’elles prennent quand elles prêtent et placent de l’argent. Pour limiter les prises de risques, les banques européennes sont aussi soumises à des règles prudentielles, imposées par la Banque centrale européenne (BCE).
Qui crée la monnaie ?
On a souvent entendu l’expression "faire tourner la planche à billet" quand il y a une augmentation de la quantité de monnaie décidée par les autorités. En réalité, la création monétaire est bien différente. Mais au fait qui crée la majeure partie de la monnaie que nous utilisons ?
Aujourd’hui nous utilisons très majoritairement de la monnaie scripturale pour effectuer des paiements. Dans la zone euro, cette monnaie est créée par les banques commerciales via les prêts qu’elles accordent. Ce ne sont donc pas les Etats qui créent de la monnaie. La BCE produit la monnaie fiduciaire (pièces et billets) et contrôle la création de monnaie scripturale par les banques commerciales.
Des vies d’entreprises
Quand on pense à la production, on pense très souvent aux machines, aux usines et donc aux entreprises. S’il est vrai que, dans le circuit économique, la production de biens et de services est principalement le rôle des entreprises, cela cache leur grande diversité. Les entreprises diffèrent en fonction de leur structure, de leur organisation, de leur taille mais aussi de leurs objectifs.
Aujourd’hui, l’entreprise ne peut plus être simplement résumée en un agent économique produisant un bien ou un service dans le but de le vendre et de maximiser son profit. Le développement des entreprises de l’économie sociale et solidaire a par exemple modifié et diversifié le monde de l’entreprise en changeant le but de la production marchande qui n’a plus seulement le profit comme finalité mais cherche avant tout à répondre à un besoin.
Le rôle de l’Etat
En économie, l’Etat a un rôle de régulateur. Il s’assure du bon fonctionnement des marchés dans le respect de la réglementation. L’Etat a aussi un rôle de redistribution des richesses créées pour réduire les inégalités. Enfin, c’est également un producteur de services publics qui peuvent être très présents dans certaines économies, comme en France par exemple.
L’État (au sens large, comprenant tous les acteurs publics) est donc un acteur économique important. Il prélève des impôts, taxes et cotisations sociales sur les ménages et les entreprises pour financer ses interventions au profit de la collectivité.
Découvrir le jeu "Le rôle de l’État"
Dans notre vie quotidienne, nous utilisons de nombreux services. Certains sont fournis par l’État, d’autres sont proposés par des entreprises privées, d’autres encore sont en partie publics et privés.
Marché
Le rôle de la concurrence
Le marché fonctionne selon la loi de l’offre et de la demande. Si la demande augmente mais pas l’offre, le prix augmente et inversement. Si l’offre augmente, mais pas la demande, le prix diminue et inversement. Si cette loi brille par sa simplicité, elle nécessite un élément essentiel pour fonctionner : de la concurrence du côté de l’offre mais également un grand nombre d’acheteurs du côté de la demande.
Une concurrence parfaite suppose des critères très difficiles à remplir ce qui explique qu’elle reste théorique. Pour autant, la régulation du degré de concurrence des marchés permet de limiter les dysfonctionnements sur la plupart des marchés.
Dans quelles conditions la concurrence est-elle bénéfique ?
La concurrence est très souvent encouragée car d’après la théorie du marché, plus il y a de concurrence, plus le marché propose un prix d’équilibre qui satisfera un maximum d’offreurs et de demandeurs. Mais la concurrence est-elle toujours bénéfique ? Doit-elle toujours être encouragée ? Laissons les économistes répondre à ces questions.
Encourager la concurrence n’est pas toujours souhaitable car elle a pour finalité d’aboutir à la victoire d’un acteur au détriment des autres. Si les règles ne sont pas bien fixées ou pas bien respectées, il y a un risque que la concurrence ne pousse pas au dynamisme économique et à l’innovation. De même, il y a un risque de rapports de forces inégaux entre les pays sur les marchés internationaux, amenant certains à privilégier des formes de protectionnisme.
Le marché du travail
Certains marchés particuliers peuvent nécessiter des règles de fonctionnement plus élaborées. C’est le cas du marché du travail qui concerne des femmes et des hommes qui vendent leur force de travail contre un salaire.
Du fait de sa nature spécifique, les Etats mettent en place différentes règles pour assurer l’équilibre entre les offreurs de travail – les salariés - et les demandeurs – les entreprises qui souvent se trouvent en position de force par rapport à ceux qui recherchent un emploi- mais aussi pour assurer le bon fonctionnement du marché et réduire le niveau du chômage.
Le jeu du marché
Le fonctionnement de l’économie de marché repose sur des théories fortes telles que la loi du marché ou la concurrence pure et parfaite. Comment cela fonctionne-t-il ? Comment la libre concurrence permet d’aboutir à un prix d’équilibre qui satisfait le plus grand nombre de demandeurs et d’offreurs ? Ce jeu multijoueur va vous permettre de mettre en place un marché fictif et de simuler son fonctionnement afin de mieux comprendre les liens entre la théorie du marché et la réalité.
Un marché est le lieu de rencontre d’une offre et d’une demande d’un bien ou d’un service. Son fonctionnement repose sur le fait que les deux parties ont des intérêts divergents (le demande veut le prix le plus bas et l’offre le prix le plus élevé) mais doivent échanger (la demande pour répondre à un besoin et l’offre pour faire du profit). Plus le nombre d’acteurs est important sur un marché et moins les risques de position dominante et d’ententes sont possibles ce qui favorise un prix d’équilibre le plus juste.
Published on 18 March 2021. Updated on 27 February 2024