Physiocrates

Au 18e siècle, en France, autour de François Quesnay, des économistes initient un courant de pensée qualifié de « physiocrate », ce qui signifie « gouvernement de la nature ». En rupture avec les mercantilistes, école longtemps dominante qui mettait l’économie au service de la recherche de puissance des États, ils préconisent d’analyser l’économie comme un ordre naturel avant d’envisager des préconisations politiques.

Quesnay, qui était l’un des médecins de Louis XV, s’inspire de la circulation sanguine pour représenter l’économie comme une circulation de richesses entre différentes catégories d’acteurs. L’analyse de cette circulation permet de dégager des lois économiques considérées comme naturelles, qui s’imposent aux États. Leur rôle est de gouverner en tenant compte de ces lois, pour favoriser le meilleur usage productif des ressources et la circulation des richesses issues de la production (« laissez faire, laissez passer »). Contrairement aux mercantilistes, les physiocrates voient donc dans la production réelle et non dans la quantité de monnaie l’origine de la richesse, et sont favorables au libre-échange.