Néoclassiques

À l'aube des années 1870, de manière indépendante, trois auteurs introduisent une véritable révolution dans la pensée économique : le français Léon Walras, l'anglais Stanley Jevons et l'autrichien Carl Menger.

Certaines de leurs conclusions les situent pourtant dans la continuité des économistes classiques. Les mouvements de prix permettent à l'offre et à la demande de s'équilibrer sur tous les marchés, ce que Walras nomme l' "équilibre général". Et cette situation est efficace pour les acheteurs et vendeurs : impossible d'améliorer la situation d'un d'entre eux sans détériorer celle d'un autre.

La révolution se niche dans la manière d'obtenir ce résultat. Les néoclassiques postulent que les agents économiques sont rationnels : ils ont un objectif, le bien-être par exemple, et font des choix pour maximiser cet objectif. Le prix d'un produit ne résulte donc plus de la quantité de travail nécessaire pour le produire, mais plus globalement du bien-être (pour les acheteurs) ou du coût (pour les producteurs) généré par une unité supplémentaire. Cette démarche inspire des générations d'économistes, au sein d'un courant qui domine actuellement la pensée économique.

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