Économie du bien-être

La pensée économique a été marquée par Adam Smith qui, dès la fin du 18e siècle, recherchait les causes de la "Richesse des nations". Ainsi, le progrès a longtemps été identifié au concept de richesse que des économistes et statisticiens ont entrepris de mesurer, donnant naissance au Produit intérieur brut (PIB).

Mais, dès la première moitié du 20e siècle, des économistes, sociologues, et philosophes s'interrogent sur le bien-être individuel et collectif au sein d'une économie donnée. Ils s'inscrivent d'abord dans la lignée des économistes néoclassiques qui, tel Léon Walras, ont introduit la notion de bien-être subjectif comme objectif principal des agents économiques. Cela fournit un critère pour juger de la répartition des richesses : serait "optimale", une répartition où il ne serait pas possible d'améliorer la situation d'une personne sans dégrader celle d'un autre. Mais, selon Amartya Sen, cette répartition aurait peu de chance d‘être perçue comme équitable par les membres de la société. Il propose donc de viser une égalisation des "capabilités", c'est-à-dire des opportunités offertes à chacun pour "réussir". Depuis, ces recherches se poursuivent, notamment pour mieux prendre en compte les effets sur l'environnement.