École de la régulation

En France à partir de la fin des années 1970, des économistes s'interrogent sur les raisons de la baisse brutale du rythme de la croissance et de son rythme spectaculaire dans les décennies de l'après-guerre. C'est notamment le cas de Michel Aglietta, auteur du livre fondateur Régulation et crises du capitalisme paru en 1976, ainsi que Robert Boyer et Jacques Mistral, coauteurs du livre Accumulation, inflation et crises (1978).

L'École de la régulation se développe à la croisée de trois influences. Elle revendique une approche institutionnaliste, puisqu'elle cherche à repérer les institutions plus ou moins propices à la croissance. Au sein de ces "modes de régulation", les relations entre employeurs et travailleurs jouent un rôle fondamental, ainsi que la répartition de la valeur qu'ils créent en produisant, ce qui dénote l'influence de Marx. Enfin, on retrouve les préoccupations keynésiennes dans l'analyse des conditions pour rendre compatibles production de masse et consommation de masse.