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1933

New Deal aux États-Unis

Afin de lutter contre les conséquences économiques et sociales du krach boursier de 1929 et de la crise qui a suivi, le nouveau président démocrate Franklin Roosevelt met en place, à partir de 1933, une série de mesures qui constituent le « New deal » (la « nouvelle donne »). Parmi ces mesures :

- la réforme du secteur financier : fermeture et regroupement de nombreuses banques, système garantissant les dépôts des clients des banques, régulation de l'activité boursière, séparation des banques en banque de détail et banque de marché

- la subvention massive des agriculteurs, afin qu'ils réduisent les surfaces cultivées pour faire remonter les cours de leurs produits, et le rééchelonnement de leur dette

- la création d'emplois publics : emplois d'utilité générale, notamment pour les jeunes (reboisement), grands travaux (routes, barrages)

- la création d'allocations chômage et de prestations retraite

- l'abandon de l'étalon-or et la dévaluation du dollar

- une politique de limitation de la concurrence entre industriels : prix planchers, quantités et salaires minimaux

- une extension du droit d'association des salariés et l'encouragement à la signature de conventions collectives.

Ces mesures sont souvent qualifiées de « keynésiennes ». Il faut plutôt y voir une réponse pragmatique, sans doctrine clairement définie, face à une situation sociale explosive et aux dangers perçus de la déflation.

Elles ont durablement transformé l'économie et la société américaines (notamment par le renforcement du rôle du gouvernement fédéral). Le chômage, qui avait culminé à 25% de la population active en 1933, est redescendu à 14% en 1937 mais est ensuite remonté, jusqu'à 19 %, en 1939 (à la veille du déclenchement de la Seconde guerre mondiale).



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